L'Europe autobiographique
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Vous trouverez ici d'abord d'abord le
récit d'une audition à la Commission de la Culture du Parlement Européen, le 25 novembre 2003, et ensuite des réflexions générales sur les perspectives d'action possibles en faveur d'une Europe de l'autobiographie (texte destiné à la Faute à Rousseau n° 35, février 2004), puis le texte du rapport général que j'ai présenté au nom des différentes associations ce jour-là.




Bruxelles, mardi 25 novembre 2003

    Belle journée, qui m’a donné à réfléchir. Grâce à Beatrice Barbalato, nous avons obtenu une audition devant la Commission de la Culture du Parlement Européen. « Nous », c’est-à-dire le petit groupe d’amis regroupés autour de nos inspirateurs à tous, l’Archivio de Pieve Santo Stefano et Saverio Tutino. Midi et demi : nous sommes dans un restaurant italien juste à côté du Parlement : Loretta Veri accompagnée de deux autres représentantes de l’Archivio (Saverio n’a pu venir), Beatrice Barbalato, Frauke Von Troschke pour le Tagebucharchiv d’Emmendingen, nos amis espagnols de la Roca del Vallès ne sont pas là, mais une nouvelle association née à Madrid est représentée par Itziar Alberdi, et puis Rolland Westreich, pour la toute jeune APA-Belgique (le matin même, à mon arrivée, il m’a fait visiter la bibliothèque d’Uccle, qui accueillera son fonds), et moi pour l’APA. On parle français et on comprend l’italien, ou l'inverse, la conversation est joyeuse. Trois heures : nous nous dirigeons vers le bâtiment proche. Le scénario est que Beatrice, à l’origine de cette initiative, prendra la parole pour une introduction (en italien) et je présenterai ensuite un rapport plus complet (dix minutes) sur nos archives « citoyennes » et leur importance pour l’identité et la mémoire de l’Europe. Contrôles divers, et nous voilà introduits dans la salle de la commission, immense (une centaine de places), équipée en traduction pour douze langues. La commission a une vingtaine de membres présents, mais il y a de nombreux experts venus des administrations des différents pays – rien d’intime comme le laissait supposer aux novices que nous étions le mot « commission ». Tout le monde a des écouteurs aux oreilles et, sauf dans la langue d’origine, la parole ne va pas directement de l’un à l’autre. Tout est formel et distancié – donc intimidant. Notre présentation est prévue en point 8, nous sommes une sorte de pause dans un ordre du jour chargé. La commission écoute des rapports, vote des amendements, sous la houlette bonhomme et expérimentée de Michel Rocard. Parmi les sujets abordés passe le programme « Cultura 2000 », auquel nous avions pensé un moment être candidats (voir ci-dessous). Dieu merci, nous y avons renoncé. Quatre heures et demie : brusquement, c’est à nous ! Michel Rocard passe la parole à Mme Barbalato (où est-elle ? de sa place elle signale sa présence en branchant son micro, un voyant rouge s’allume – je réalise alors qu’aucun membre de la commission ne nous a accueillis), elle fait son introduction (placé à côté d’elle, je la suis en français dans les écouteurs) puis me présente et me passe la parole. Je mets toute la conviction possible dans mon plaidoyer pour l’Europe autobiographique, mais j’ai le sentiment que pour les membres de la commission, c’est un peu la récréation, le moment des conversations privées. Mon discours se terminait par une invitation à venir à Pieve S. Stefano en septembre 2004 pour une fête européenne de l’autobiographie – vœu pieu ! « Tout cela est passionnant, mais je serai en Amérique », enchaîne Michel Rocard, qui demande si les députés ont des questions, ils n’en ont guère et on passe vite à la suite de l’ordre du jour. La fin de la séance se tenant à huis clos, nous sortons vers cinq heures. Dans le couloir, un fonctionnaire européen nous suggère que, plutôt qu’à la commission de la culture, nous devrions raconter nos petites affaires à la commission « citoyenneté »… Six heures du soir : nos amies de Pieve ont dû partir pour leur avion, nous voici sur la grand’place, dans un café pittoresque, Frauke, Beatrice, Rolland et moi, nous sirotons thés ou bières, un peu mélancoliques, mais si heureux d’être ensemble, nous qui sommes, Allemagne, Italie, Belgique, France, un petit bout d’Europe bien vivant.


    D’où vient la mélancolie ? Ces dernières années, plusieurs demandes ont été faites par notre réseau auprès de la Communauté européenne, le plus souvent à l’initiative de l’Archivio de Pieve, et l’avant- dernière à l’initiative de Beatrice Barbalato : ces demandes courageuses, qui ont exigé beaucoup de travail, ont toutes échoué. Il fallait remplir des dossiers, prouver que nos activités correspondaient à l’action que tel ou tel Programme culturel de la Communauté voulait encourager (alors que ce n’était pas forcément le cas), maquiller des dépenses de fonctionnement ou d’équipement ordinaires en dépenses nécessaires à ce projet – justifier d’un engagement parallèle de nos ressources propres dans le projet (ressources qui souvent n’existaient pas)… et harmoniser la présentation d’institutions aux statuts très différents… avoir parfois des espoirs et passer un premier seuil, par inadvertance, et être recalé en finale. Travail harassant pour les personnes responsables. Et travail démoralisant, parce qu’il nous forçait à nous contorsionner pour faire semblant, alors que notre but est de recueillir des récits inspirés par l’amour de la vérité !

    Avons-nous pris les choses par le bon bout ?

    Notre but ne peut pas être l’argent de la Communauté européenne.

  Mais de réfléchir pour savoir quelle forme d’action commune nous pouvons inventer pour intensifier nos échanges, et pour rendre visible, sensible, ce que nous croyons tous, l’importance de la mémoire commune de l’Europe que nous commençons à constituer en nous associant.

    Il faut d’abord faire des projets, et ensuite seulement chercher les moyens, qui dépendront de la nature des projets, et ne seront pas forcément à trouver du côté de la Communauté – au lieu de lui réclamer des moyens pour des projets qu’on n’a pas, avec l’espoir de financer ainsi notre routine.

    Que pouvons-nous faire ?

    Il faudrait d’abord penser aux formes d’action « européennes ».

    Au premier plan, des émissions de télévision (diffusées par Arte, ou des chaînes « culturelles » nationales – avec sous-titrage plutôt que doublage, pour respecter la diversité des langues) – c’est probable qu’on sera peu commercial, mais qui sait ?

    Réfléchir aux autres formes : organisation de rencontres, élaboration de livres – qui ont moins d’impact, et posent des problèmes de langue et d’organisation que la télévision résout plus facilement.

    Il faut penser ensuite aux thèmes – prenons l’hypothèse de la télévision.

    Projet 1 : film documentaire sur le fonctionnement de nos archives et leur utilité (il ne s’agirait pas d’aligner des reportages sur chaque archive, mais de construire un tableau général de cette activité et de ses variantes possibles, dont les exemples seraient pris en fonction des besoins ici ou là – construction intellectuelle difficile, un peu comme le film qui est actuellement en projet sur l’APA, et qui projette de suivre un récit de vie de son écriture à son dépôt puis à sa lecture). Histoire d’un récit de vie… Qu’est-ce que c’est que lire un récit de vie…

    Projet 2 : film documentaire sur la pratique du journal (dans la lignée de ce qu’avait fait Malik Allam ou nos réalisateurs du film pour la soirée Théma d’Arte) mais aux dimensions de l’Europe : ce serait sans doute la meilleure idée (montrer tout ce qu’il y a de commun entre les diaristes des différents pays, et les différences de la place du journal dans chaque culture). C’est ce projet-là qui a ma préférence.

    On peut aussi imaginer, dans ce style, quelque chose autour de la correspondance.

    Projet 3 : film documentaire sur certains types de vie, ou problèmes, à partir de récits de vie pris dans des cultures et langues différentes… Éviter les biographies filmées ou reracontées (comme celles produites par Moretti) et trouver le moyen de faire passer l’écriture, et d’organiser le dialogue entre les destinées. Idée de la comparaison. Idée des vies simultanées (l’unanimisme : cf. La Sonde, de Walter Kempowski).

    Thèmes possibles : celui que nous avions évoqué à Pieve en septembre 2002 : les vies partagées entre deux pays ou cultures (mariage, exil, etc.), thème que l’APA a choisi pour sa Table ronde à Marly en 2003, et qui a passionné. Plus banalement, mémoire et écriture de la Seconde Guerre mondiale. Ou mémoire et écriture des femmes.

    Quand on aura trouvé un bon projet, ou plusieurs, on ira les proposer à des sociétés de production ou à des chaînes, - et si l’on échoue, c’est au moins quelque chose de réel qui aura échoué.

    Il y a d’autres formes d’action que la télévision. Un travail scientifique commun (mais qui le fera ?). Plus modestement, un catalogue commun des textes portant sur la Seconde Guerre mondiale, à l’image de la coopération que l’APA vient d’engager avec l’Institut d’Histoire du Temps Présent (CNRS), et qui pourrait s’étendre à d’autres archives…


    Post-scriptum : l’Europe a une monnaie, un drapeau, mais elle n’a pas vraiment de fête. Il existe, je crois, une semaine de l’Europe, mais si confidentielle que personne ne sait quand c’est (demandez aux gens dans la rue…). Pourquoi pas un jour de fête, qui serait férié dans tous les pays de la Communauté ? Nous pourrions, ce jour-là, avoir des initiatives communes qui seraient visibles…



Archives autobiographiques européennes

Rapport présenté le 25 novembre 2003 à la Commission de la Culture du Parlement Européen

    Nous venons vous présenter une entreprise toute nouvelle, encore fragile : un réseau associatif de bénévoles qui, depuis une vingtaine d’années, s’est donné la mission de recueillir les écrits autobiographiques (récits de vie, journaux personnels, lettres) de personnes ordinaires, en Italie, en France, en Allemagne, en Espagne, en Belgique, et sans doute par la suite dans d’autres pays. Notre but est de faire reconnaître dans leur dignité et leur extraordinaire variété les vies écrites, d’aider, dans l’immédiat, à une meilleure transparence entre les individus, les conditions sociales et les cultures, et, pour l’avenir, de constituer une documentation inédite mise à la disposition des historiens, et des spécialistes des différentes sciences humaines. Nous avons le sentiment de contribuer, à notre manière, à créer l’identité de l’Europe et sa future mémoire.

    Notre aventure a commencé en 1984. Certes, depuis un siècle, bien des bibliothèques et des archives ont accumulé en Europe des documents personnels. Certaines disciplines, comme la sociologie, ont même utilisé des « concours d’autobiographies » (en particulier en Pologne) pour collecter de l’information. L’histoire des mentalités a appris aux historiens à ne plus voir dans les écrits personnels de simples « sources », mais des actes historiques importants, puisqu’ils montraient comme un individu ou un groupe constituait son identité. Parmi tous ces pionniers des archives autobiographiques, nous nous sentons spécialement proches du mouvement anglais de Mass Observation, créé juste avant la seconde Guerre mondiale : c’est une sorte d’observatoire de la vie quotidienne qui fonctionne avec les contributions autobiographiques d’un réseau de correspondants.

    Mais notre mouvement a un profil différent. Les archives que nous constituons auront certes leur utilisation scientifique : mais elles sont d’abord des archives « citoyennes », des archives vivantes. Nous voulons offrir à tous ceux qui le désirent la possibilité de transmettre leur mémoire ; et nous voulons que ces mémoires soient partagées dès maintenant. D’autre part, ces archives ne sont pas rassemblées par des institutions académiques, dotées de locaux, de crédits et de personnel. Elles sont le fait de bénévoles qui ont trouvé un appui précieux auprès de municipalités et de collectivités locales. Nous sommes la mémoire d’en bas.

    Que s’est-il passé en 1984 ? Saverio Tutino, journaliste italien qui avait travaillé à l’Unità et la Repubblica, décide de sauver la mémoire populaire en créant un concours national d’autobiographie dont le siège serait dans un petit village. Il vit à Rome, mais passe l’été en Toscane. Il va voir les maires de tous les villages des environs qui l’éconduisent tous, sauf un, qui lui dit : « Votre idée est impossible, ça ne marchera jamais ; mais c’est une belle idée, et ça ne coûte pas cher : essayons ». Et ça a marché. Le village s’appelle Pieve Santo Stefano, près de San Sepolcro, province d’Arezzo. Dès la première année, plus de cent personnes ont envoyé des récits autobiographiques, des journaux, des lettres. Aujourd’hui, dans le palais communal de Pieve, plus de 4500 textes ou fonds autobiographiques sont déposés. Ils sont tous été lus par une commission locale de lecture de douze personnes bénévoles, puis indexés et catalogués par l’équipe permanente de l’Archivio. Le concours, à la suite duquel chaque année deux ou trois textes sont publiés, est un simple moyen pour constituer ce fonds extraordinaire et le populariser. Au début de chaque mois de septembre, une fête de deux jours réunit les déposants, les lecteurs, les amateurs de récits de vie, et des professeurs des universités environnantes qui viennent roder autour de ces nouveaux « corpus » (historiens, anthropologues, spécialistes en sciences de l’éducation). À côté s’est créée l’Université libre d’Anghiari, qui organise des ateliers d’écriture, et Nanni Moretti a pris l’initiative de produire pour la télévision des documentaires sur une série d’auteurs de textes déposés… Loretta Veri, qui aujourd’hui dirige l’Archivio, pourra vous en dire plus tout à l’heure.

    En 1988, je suis venu moi aussi roder à Pieve et j’ai été ébloui. Je suis universitaire, spécialisé dans l’étude des écrits autobiographiques, j’ai longtemps travaillé sur la haute littérature, de Rousseau à Georges Perec, mais comme Saverio Tutino j’étais angoissé par la destruction ou perte généralisée des écritures autobiographiques ordinaires et je voulais les sauver. En 1992, j’ai créé en France avec quelques amis une association « loi de 1901 ». Nous avons eu la chance d’être accueillis par une petite ville, Ambérieu-en-Bugey, près de Lyon, dont la bibliothèque municipale abrite aujourd’hui notre fonds autobiographique riche de plus de 1600 textes ou fonds inédits. Chacune des associations qui se présente aujourd’hui devant vous a son profil particulier : en France, nous avons choisi de ne pas organiser de « concours », mais d’informer, par la presse et le bouche à oreille, du service que nous rendions, et cela marche bien aussi. Nous avons cinq groupes de lecture qui travaillent toute l’année à lire les textes déposés, et nous publions leurs « échos » de lecture, avec des index, dans une série de volumes intitulés Garde-mémoire. L’association française n’est pas seulement un « atelier de lecture », mais elle a dans toute la France et à Genève une quinzaine de groupes de réflexion ou d’écriture, elle organise des week-ends de rencontre, des tables rondes, des expositions, et elle publie une revue La Faute à Rousseau qui est servie trois fois par an à ses 800 adhérents.

    Comme vous allez le voir, nos associations se sont engendrées les unes les autres à travers l’Europe, à partir de la souche de Pieve. En 1998, également à la suite de contacts personnels, il s’est créé une association allemande, dans la petite ville d’Emmendingen, en Forêt Noire, à l’initiative de Frauke von Troschke, qui est ici, et une association espagnole, dans la petite ville de La Roca del Vallès, en Catalogne. Les Allemands ont choisi la voie française : pas de concours, et les Espagnols la voie italienne, avec concours. Nos amis allemands ont déjà rassemblés plus de mille textes ; une équipe de soixante-dix bénévoles lit entièrement les textes et les résument ; ils organisent des lectures publiques et ont développé un beau catalogue informatisé ouvert aux chercheurs et à tous les citoyens intéressés. Les problèmes européens – avec les deux guerres mondiales – et l’émigration sont au centre de beaucoup des récits recueillis. En 2002, sous l’impulsion de Rolland Westreich, des adhérents belges de l’association française décident de créer l’APA-Belgique sur le même modèle, et trouvent accueil non loin d’ici à Uccle, dans la bibliothèque Monjoie. Jusqu’à présent, les archives qui se créaient avaient une implantation dans une petite ville, mais un champ d’action national. En 2002 apparaissent pour la première fois des archives autobiographiques locales : Beatrice Barbalato, qui enseigne à l’Université catholique de Louvain, qui a étudié les rapports entre autobiographie et médias, et qui est à l’origine de la réunion d’aujourd’hui, en a fondé dans un petit village des Pouilles. Cette année enfin, une nouvelle association espagnole est apparue à Madrid sous l’impulsion de Maria Sheila Cremaschi et Itziar Alberdi, l’Association espagnole pour l’Autobiographie et le Patrimoine autobiographique.

    Nous sommes donc d’abord un groupe d’amis, amitié venue d’une passion partagée pour la lecture de la vie d’autrui, et pour les échanges européens. Nous allons le plus souvent possible participer aux réunions et fêtes des autres, et chaque fois nous tenons ensemble un petit conseil. Nous n’avons pas figé notre amitié dans une organisation supranationale, mais cherchons à homogénéiser nos catalogues et à rester bien informés de ce que font les autres. Je prendrai l’exemple de l’association française : lors de son week-end annuel de rencontre, entre autres choses, sont proposées des lectures de textes autobiographiques autour d’un thème. Nous demandons à nos amis italiens, allemands, espagnols de nous proposer des textes tirés de leur fonds, que nous traduisons pour les lire avec les nôtres. Modeste activité, mais qui ouvre la voie à une mise en relation plus systématique. Nous pensons que c’est par le partage des histoires de vie que les peuples d’Europe peuvent se rapprocher. Ces vies sont d’ailleurs elles-mêmes souvent partagées entre plusieurs pays ou cultures : la guerre, l’exil, l’immigration – et les mariages, bien sûr, sont l’occasion de ces métissages. La dernière « table ronde » de l’association française réunissaient quatre auteurs d’autobiographies qui avaient ainsi leur vie à cheval entre deux mondes, et qui nous ont expliqué leurs problèmes d’identité et de transmission.

    Notre groupe a des relations avec d’autres initiatives européennes, par exemple l’Académie d’autobiographie de Kärsämäki en Finlande – et on peut penser que le prochain élargissement de la Communauté multipliera les occasions de ce genre.

    Il y a deux ans, Anna Iuso, une anthropologue italienne, a dressé un tableau d’ensemble des centres d’archives autobiographiques traditionnels ou nouveaux en Europe, qu’elle a résumé par une carte de ce qu’elle a appelé Europa autobiographica. Nous sommes venus ici aujourd’hui vous présenter nos activités, recueillir vos avis, mais aussi vous faire une invitation au cœur de ce pays : nous serions heureux si le président de votre Commission ou l’un de ses membres pouvait venir honorer de sa présence les Fêtes qui auront lieu du 9 au 12 septembre 2004 à Pieve Santo Stefano, pour le vingtième anniversaire de la fondation de l’Archivio Diaristico Nazionale. Tous les représentants des archives autobiographiques européennes y seront. La discussion engagée aujourd’hui pourra s’y poursuivre. Pieve est situé dans la haute vallée du Tibre, septembre y est doux… Saverio Tutino, qui ne peut être aujourd’hui parmi nous, vous a adressé, à l’appui de cette invitation, un message dont le texte vous a été transmis.