Colloques et appels à contributions 2012


Frères et soeurs du Moyen Âge à nos jours - TOULOUSE - 23-23 mars 2012

Politique et autobiographie - PARIS - 24 mars 2012

L'autre dans les récits de voyage - MEKNES - 23-25 mai 2012

Jean-Jacques Rousseau - GENÈVE - 25-27 mai 2012

Les Cahiers de la Petite Dame et Gide - PARIS - 23 juin 2012

L'oeuvre d'Annie Ernaux : le temps et la mémoire - CERISY-LA-SALLE - 6-13 juillet 2012

CultureS et autofictionS - CERISY-LA-SALLE - 16-23 juillet 2012

La mémoire autobiographique de l'homme de science - BOVINO (Italie) - 1er-5 août 2012

Cinéma à la première personne - MONTREUIL - 4-14 octobre

La lettre et l'histoire : écrire, témoigner, agir (I) - CAEN - 30 novembre 2012

Maghreb et autobiographie - PARIS - 1er décembre 2012

Les écrits intimes et les frontières de l'art et de la littérature - PAU - 7 décembre 2012




Merci de m'indiquer les colloques et rencontres... qui ne figurent pas encore ici, et devraient y figurer !
philippe.lejeune@autopacte.org

Dernière mise à jour : 12 octobre 2012

22-23 mars 2012 - TOULOUSE - Frères et soeurs du Moyen Âge à nos jours

Colloque organisé par les laboratoires Framespa (UMR 5136) et CERHIO (Centre de recherches historiques de l’Ouest)

Le colloque de Toulouse constitue la seconde partie
d'un double colloque international
dont  la première partie s'est tenue à Rennes les 1er et 2 décembre 2011

Comité scientifique
Jean-Pierre Bardet (Université Paris-IV-EHESS), Didier Lett (Université Paris VII), Sylvie Perrier (Université d’Ottawa), Michel Oris (Université de Genève), François-Joseph Ruggiu (Université Paris IV), Marion Trévisi (Université de Picardie)

Comité organisateur
Fabrice Boudjaaba, Christine Dousset, Sylvie Mouysset
& Patrick Constans

Contacts
Christine Dousset  christine.seiden@gmail.com
Sylvie Mouysset mouysset@univ-tlse2.fr

 
Henri Zuber, Portrait de ses enfants,
huile, vers 1882, © coll. particulière

Le lien fraternel  constitue l’une des formes les plus répandues de relations familiales, mais aussi sans doute les moins étudiées, notamment par les historiens. Ces derniers ont, en effet, toujours montré plus d’intérêt pour les relations intergénérationnelles au sein des familles que pour les relations de collatéralité. Pourtant, la prise en compte de la complexité des processus de reproduction sociale les conduit inévitablement à s’intéresser davantage aux relations horizontales. À titre d’exemple, les travaux sur les systèmes de partage, égalitaire comme inégalitaire, et sur les processus de transmission successorale, sont de plus en plus attentifs à la question de la dimension et de la composition des fratries, éléments qui sont au moins aussi déterminants que les règles d’héritage. La connaissance de cet environnement familial semble indispensable à la compréhension du destin de chaque individu. Du point de vue de la reproduction sociale, la fratrie apparaît également comme une échelle très pertinente pour analyser et comparer les destins professionnels, car frères et sœurs (à la différence de pères et fils) affrontent des situations et des contextes socioéconomiques proches, sinon semblables, du fait de leur proximité d’âge. Sur le plan de l’histoire des sentiments familiaux, que le développement des études sur les écrits du for privé a considérablement fait progresser ces dernières années (F.-J. Ruggiu, S. Mouysset), la relation frères/sœurs est également une échelle d’observation très intéressante : à l’inverse des relations parents/enfants, elle s’inscrit dans un cadre moins contraint par des obligations de pouvoir et d’obéissance au sein de la famille. De leur côté, les psychologues ont également beaucoup travaillé ces dernières années sur « l’expérience fraternelle » (J.-P. Almodovar, 1981). Les transformations actuelles de la famille, enfin, inspirent les recherches sociologiques sur les nouveaux liens fraternels.
Après une très longue période de désintérêt, cette thématique suscite donc depuis quelques années chez les historiens, en France et à l’étranger, une attention croissante, comme en témoignent les publications et colloques récents qui s’inscrivent dans un contexte international dynamique. Une première synthèse en français, rédigée par un historien médiéviste, a permis de mesurer l’étendue des lacunes en dehors de la période médiévale (D. Lett, 2004). À sa suite, deux colloques consacrés l’un et l’autre aux fratries se sont tenus en France, l’un se limitant à l’Antiquité et au Moyen Âge (Cassagnes-Brouquet, 2007), l’autre explorant le sujet dans une perspective transdisciplinaire (M. Oris et al. [dir.], 2007). A l’étranger également les relations fraternelles font l’objet de publications collectives depuis quelques années, qui visent à les intégrer dans une approche renouvelée de la parenté et des rapports de genre (Miller et Yavneh, 2006, European Review of History, 2010, Johnson et Sabean, 2011).
Les initiatives développées au sein du laboratoire toulousain Framespa par l’équipe « Lien social, solidarités, conflits » depuis 2007 participent de cet intérêt pour un objet longtemps délaissé par l’historiographie. Elles se sont traduites par l’organisation d’une série de manifestations scientifiques, qui toutes ont privilégié la longue durée et associé d’autres disciplines à l’histoire (histoire du droit, anthropologie, sociologie, histoire de l’art…). Plusieurs journées d’étude exploratoires ont réuni les chercheurs de l’UTM et d’autres universités, au rythme d’une par an lors du quadriennal 2007-2010 : en 2007 « Les liens fraternels : un objet d’histoire en construction », « Modèles et normes » en 2008, « Le lien vécu » en 2009, et enfin « Le lien rêvé » en 2010. Comme le montraient ces journées d’étude successives, la question des relations fraternelles abordée dans la longue durée ouvrait des pistes nombreuses et stimulantes, qui appelaient à une manifestation scientifique de plus vaste envergure associant dans une perspective comparatiste des collègues étrangers.
Celle-ci, placée sous l’égide conjointe de FRAMESPA et du CERHIO, UMR liée à l’université Rennes-2, a pris la forme d’un double colloque international sur « Frères et sœurs du Moyen Âge à nos jours » à Rennes et à Toulouse.
La première partie a eu lieu à Rennes les 1er et 2 décembre 2011.
Le second volet se déroulera à Toulouse, les 22 et 23 mars prochains.
L’ambition de ce double colloque est de participer aux recherches récentes et innovantes en proposant une approche très large de la fratrie, aussi bien sur le plan géographique que thématique, du Moyen Âge à nos jours, pour comprendre à la fois la spécificité de ce lien dans l’ensemble des relations familiales et la diversité de ses formes selon les époques et les espaces (Europe au sens large et Amérique).
Si les historiens sont de loin les intervenants les plus nombreux, leur sont associés juristes, sociologues, démographes, historiens de l’art, littéraires et philosophes.
Les intitulés des différentes sessions (voir programme ci-dessous) montrent la variété des approches possibles : normes et représentations, influence de la taille et de la composition des fratries, conflits, affections, coopération, insertion différenciée dans des réseaux économiques et sociaux, idéal fraternel constituent autant de clés d’entrée possibles dans ce thème passionnant qu’est celui des relations fraternelles.

 
Programme du colloque toulousain des 22 et 23 mars 2012

Jeudi 22 mars 2012 – matin (9h30-12h)
Introduction par Fabrice Boudjaaba, Christine Dousset et Sylvie Mouysset

Session 1 : Fratries et transmission
Présidence : Agnès Fine

Emmanuel Johans, Le Mans
Les pratiques de partage successoral entre frères et sœurs dans les familles aristocratiques du Rouergue (XIIIe-XVe siècle)

Laurence Alessandria, Paris
Transmettre aux frères et sœurs : étude des liens adelphiques dans les testaments roussillonnais du XVe siècle

Jérôme-Luther Viret, Caen
 Différence et indifférence. Le genre de la transmission et ses conséquences à partir des exemples parisiens et normands sous l’Ancien Régime

Beatrice Zucca, Turin
Des liens d'amour et d'intérêt : héritage, dotation et relations entre frères et soeurs dans l'Italie moderne (Turin XVIIIe siècle)

Jeudi 22 mars 2012 – après-midi (14h-17h)
Session 2 : La fraternité vécue : sentiments et affection
Présidence : Jacques Poumarède

Julie Doyon, Paris
Les frères de Caïn. Le lien fraternel à l’épreuve du crime au XVIIIe siècle

Constanta Vintilă-Ghiţulescu, Bucarest
 « Aimer son frère, haïr sa sœur » : affects et patrimoine dans la société roumaine (1700-1830)

Francisco J. Alfaro Pérez, Encarna Jarque Martínez, José Antonio Salas Auséns, Saragoza
Caín y Abel. Conflictividad fraternal en el Reino de Aragón (siglos XVIII-XIX)

Véronique Garrigues, Toulouse
Faux-frères - Âmes sœurs ? Les relations ambiguës entre bâtards royaux et héritiers de la Couronne (XVe-XVIIIe siècle)

Géraldine Ther, Dijon
La sœur dans la fratrie à travers l’étude des factums d’avocats (France, 1770-1780)


Vendredi 23 mars 2012 – matin (9h-12h)
Session 3 : Genre et fratrie
Présidence : Jean-Marc Olivier

Benedetta Borello, Rome
Frères, sœurs, demi-frères, tantes et fées : comment les adultes et les enfants pensent leur rôle dans la famille et dans la société (Italie XVIIe-XVIIIe siècle)

Julien Bertrand, Géraldine Bois, Gaële Henri-Pannabière, Martine Court, Olivier Vanhee, Lyon
Parcours scolaires et socialisation de genre : frères et sœurs au sein des familles nombreuses

Michel Nassiet, Angers
L’évolution des attitudes dans la relation frère-sœur du XVIe au XVIIIe siècle

Marta Ruiz Sastre, Huelva
Vigilantes de la sexualidad femenina, defensores del honor familiar. Hermanos guardianes de sus hermanas. El caso español de los Tiempos Modernos

Fabien Lacouture, Paris
Genre et fratrie dans les portraits de famille vénitiens du XVIe siècle

Vendredi 23 mars 2012 – après-midi (13h30-17h30)
Session 4 : Fratrie/ fraternité : le lien rêvé
Présidence : Christiane Klapisch-Zuber

Anne-Laure Zwilling, Strasbourg
'Le gardien de mon frère': les relations adelphiques dans le christianisme, entre le meurtre d'Abel et les 'frères en Christ'

Olivier Spina, Paris
“Knit together in brotherly society”. L’idéal fraternel au sein des corporations de métiers londoniennes dans la seconde moitié du XVIe siècle. L’exemple des spectacles

Naoko Seriu, Lille
 Représentation de l’amitié masculine fraternelle dans les récits de vie des soldats à la fin de l’Ancien Régime

Michael Vottero, Dijon
Des scènes du quotidien aux scènes historiques, images de frères et sœurs dans la peinture du XIXe siècle

Isabelle Payet, Grenoble
Fratries et fraternité en Italie entre le Risorgimento et la Première Guerre mondiale. Ou comment la littérature vient au secours de l'histoire

Yves Denéchère, Angers
Vivre un idéal de fraternité universelle : la « Tribu Arc-en-ciel » de Joséphine Baker

Conclusions par Didier Lett





24 mars 2012 - PARIS - Politique et autobiographie

La Table ronde annuelle de l'Association pour l'Autobiographie (APA) aura lieu à Paris (ENS, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris, Amphi Rataud) le samedi 24 mars 2012 de 14h30 à 17h, sur le thème "Politique et autobiographie", avec la participation de Jean-Louis Jeannelle, Bernard Massip, Bernard Pudal et Marie Hélène Roques. Débat animé par Claudine Krishnan.


23-25 mai 2012 - MEKNES - La représentation de l'autre dans les récits de voyage : se dire ou dire l'autre

Colloque organisé par le LIT’COM (groupe d’Etudes en Littérature et Communication), le Groupe Marocain de Sémiotique  et le Master spécialisé « Communication des organisations »- Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès les 23, 24 et 25 mai 2012.
Date-limite des propositions : 10 avril 2012 (voir à la fin).
 
Argumentaire :
 
Les relations de voyage constituent le lieu de la rencontre par excellence. Comme le voyageur se rend nécessairement dans différentes contrées, villes ou pays,  il rencontre, par la force des choses,  un nombre important de personnes qui lui sont étrangères. Il rencontre aussi bien l’Autre idem que l’Autre Ipse. Mais, voyage-t-on vraiment sans altérité ? « Un voyage en France, écrit Todorov dans Les Récits de voyage et le colonialisme, ne donne pas un «récit de voyage ». Ce n’est pas que la chose n’existe pas ; mais il manque forcément ce sentiment d’altérité par rapport aux êtres (et aux terres) évoqués.» (p.97.) Le voyage ne se définit pas seulement comme un déplacement dans l’espace-temps, mais aussi et surtout comme un contact et une découverte de l’Autre. Abdelkébir Khatibi n’a-t-il pas écrit dans Figures de l’étranger dans la littérature française, « l’étranger demeure toujours l’horizon de mon voyage » ?(p.30.)
 
Les textes qui relatent ces rencontres rapportent un nombre considérable d’informations sur les personnes rencontrées et qui sont de différents ordres. Nous y trouvons des informations se rapportant à leur lignage, à leurs modes de vie, à leurs caractères, à leurs us et coutumes, à leurs valeurs scientifique ou spirituelle ou politique, à leurs accoutrements, à leurs nourritures, à leur physique, à leurs activités professionnelles et mercantiles, etc. Ces rencontres constituent pour le voyageur des moments de découvertes de l’Autre et/ou de soi.
 
Seulement, le voyageur, qui écrit le récit des ses voyages, en  brossant le portrait physique et moral des personnes rencontrées,  adopte un système de représentation donné.  Ou bien, il adopte un regard touristique qui cherche à réduire l’Autre ipse à une forme assimilable du Même. En d’autres termes, ne pouvant pas dépasser l’Autrui dans son étrangeté pour décrire l’Autre dans ce qu’il a d’exceptionnel, il se livre, pour reprendre un terme de Segalen, à un «exotisme assimilationniste».
 
Ou bien, il adopte un point de vue centriste, celui du colonialiste. Depuis longtemps, en effet, la culture coloniale renie l’existence d’autres cultures qui lui sont identiques par la force et par un haut degré de rationalité. Dans ce rapport de force, culturel s’entend, la culture des minorités et des subalternes est une culture périphérique, alors que la culture coloniale constitue indéniablement le centre. «L’un des objectifs du discours colonial, note à cet égard Homi Bhabha, est  de construire le colonisé comme une population de types dégénérés sur la base de l’origine raciale, afin de justifier la conquête et d’établir des systèmes d’administration et d’instruction. » (Les Lieux de la culture, p.127) L’Autre décrit  dans les relations de voyage des colonialistes est un «barbare», un «sauvage», un «cannibale», qu’il s’agit de « civiliser », etc.
 
 Ou encore, il est un véritable «exote» selon l’acception que donne Victor Segalen à ce terme,  lorsqu’il éprouve une grande « jouissance» de l’écart irréductible entre sa propre culture et celle de l’Autre. Dans ce cas, il ne cherche pas à ramener l’Autre à la forme assimilable du Même. Mais il le décrit dans sa différence, se livrant ainsi à ce que Segalen appelle un « exotisme de l’écart ». Il adopte, de ce fait,  un point de vue impartial (ou mo’tadil) selon Ibn Khaldoun. «L’esprit partisan (tashayyu’) en faveur de certaines opinions ou certaines tendances, écrit celui-ci dans sa Moqadimma,  est l’une des raisons qui permettent au mensonge de s’introduire dans l’information historique.»
 
On pourrait envisager ainsi au moins les axes  suivants:
 
 
La place de l’Autre dans le récit de voyage. Est-il instrumentalisé (discours orientaliste, discours colonial, discours exotique) ? Qui est l’Autre ? Où se situe la frontière qui sépare le même du différent ? Comment s’effectue la rencontre avec l’autre ? A-t-elle jamais lieu ?
 
Ecriture de l’Autre ou écriture de soi.  Le voyage d’un monde à l’autre. Quelle est la fonction du détour par l’ailleurs ? Y a-t-il une esthétique du récit de voyage ?
 
Ecriture de voyage et genre. Comment les voyageurs ont-ils représentés la femme ? quel discours ont-ils rapporté à propos d’elle ?
 
Subjectivité et mensonge historique. Le récit de voyage est, à bien des égards, considéré comme un témoignage historique. Or, le récit de voyage partial n’appelle-t-il pas à la prudence,  quant à son exploitation par les historiens comme document relatant une vérité historique?
 
Ce sont ces pistes et d’autres que le colloque se propose d’emprunter, en invitant littéraires, historiens et anthropologues à se pencher sur la question de l’altérité dans les relations de voyage.
 
 
Comité d’organisation :
 
Mokhatr Belarbi- Mohamed Bernoussi- Mohamed El Bouâzzaoui- Hassan Moustir
 
 Comité scientifique :
 
Mireille Calle-Gruber – Jean Pierre Dubost-  Eberard Gruber- Khalid Lazaare-
Mokhatr Belarbi- Mohamed Bernoussi-  Hassan Moustir
 
 Délai :
 
Les résumés de communications (500 mots en format Word 12 interligne simple) et un court CV sont à envoyer avant le 10  avril  2012 à l’adresse suivante : mokhtarbelarbi@yahoo.fr

Responsable : Mokhtar BELARBI

Url de référence :
http://www.umi.ac.ma

Adresse : Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Zeitoun, Meknès, CP:50.000 Maroc



25-27 mai 2012 - GENÈVE - Jean-Jacques Rousseau

Les Journées de l'Autobiographie 2012, organisées par l'Association pour l'Autobiographie (APA) auront lieu à Genève, à la Salle municipale de Plainpalais (52 rue de Carouge). Elles proposeront notamment le vendredi 25 et le samedi 26 en soirée les livres 1 et 2 des Confessions dits par William della Rocca, et le samedi et le dimanche en début d'après-midi des conférences publiques, le samedi, Philippe Lejeune sur "Rousseau et la révolution autobiographique" et Louis Vannieuwenborgh sur "Amiel juge de Jean-Jacques", et le dimanche Huguette Junod sur "Jean-Jacques Rousseau et les femmes". Le programme détaillé et les modalités d'inscription sont en ligne sur le site de l'APA depuis le début du mois de mars.




23 juin 2012 - PARIS - Les Cahiers de la Petite Dame et Gide

Organisée par l'Association pour l'Autobiographie
(APA), cette "Matinée" du journal se tiendra le samedi 23 juin 2012, de 15h à 17h à la Maison des Association, 181 avenue Daumesnil, 75012 Paris. Elle sera consacrée à une présentation et des lectures des Cahiers de la Petite Dame (Maria Van Rysselberghe, Je ne sais si nous avons dit d'impérissables choses. Une anthologie des Cahiers de la Petite Dame, Folio, 2006), journal de témoignage sur Gide tenu à l'insu de celui-ci de 1918 à sa mort en 1951. Présentation faite par Gilles Alvarez et Justine Legrand.




6-13 juillet 2012 - CERISY-LA-SALLE - L'oeuvre d'Annie Ernaux : le temps et la mémoire.

Colloque au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, sous la direction de Francine Best, Bruno Blanckeman et Francine Dugast-Portes, avec la participation d'Annie Ernaux :

http://www.ccic-cerisy.asso.fr/ernaux12.html
 



16-23 juillet 2012 - CERISY-LA-SALLE - CultureS et autofictionS

Colloque dirigé par Isabelle Grell et Arnaud Genon, présenté sur le site "Autofiction.org"

On a souvent reproché à l’autofiction de n’être qu’un phénomène de mode franco-français, participant d’une décadence de la littérature vouée à une mort prochaine. Cependant, depuis plus de 30 ans, le concept, devenu le cœur d’enjeux théoriques, nourrit les débats universitaires et critiques. De plus en plus nombreux, toutes générations confondues, des écrivains – mais aussi des artistes venus d’horizons divers (de la photographie à la bande dessinée) – se réclament du genre. En outre, le concept franchit les frontières en épousant les spécificités culturelles et sociologiques des littératures auxquelles il s’applique. Il s’agit donc d’interroger et d’ouvrir le concept d’autofiction à la littérature et la culture mondiale. L’autofiction est elle envisagée, pensée et construite de la même manière selon les pays dans lesquels elle se développe ? Quelles sont les portées, les enjeux sociologiques et politiques de cette pratique d’écriture de soi ? Le moi est-il haïssable partout : comment reçoit-on aujourd’hui les autofictions ? C’est en faisant intervenir universitaires, critiques, écrivains, artistes français et étrangers que ce colloque voudrait répondre à ces questions.

Ecrivains

   1. Melikah Abdelmoumen: "L'autofiction jouée, déjouée...rejouée?"
   2. Chloé Delaume (enjeux politiques)
   3. Philippe Forest ("Watashi-shôsetsu et autofiction: quelques notes en marge d'un texte fameux de Kobayashi Hideo")

   1. Camille Laurens
   2. Claire Legendre: "Réception de l'autofiction à Prague"
   3. Mathieu Simonet: "Autofiction et jeux collectifs"
   4. Abdellah Taïa: "Entretien avec Arnaud Genon"

Chercheurs

   1. Hicham ADIOUANI :"Les écrits autofictionnels de J.M. Coetzee:Boyhood, Youth et Summertime
   2. Manuel Alberca: "Espagne 1902-1927, des autofictions avant la lettre?"
   3. Pierre Arbus: "Les cinémas de Guibert et de Monteiro"
   4. Susanna Arroyo: "L'autofiction au Japon"
   5. Jean-Pierre Boulé: La mise en fiction et l'image: Guibert et Zabat"
   6. M'hamed Dahi: "L'autofiction dans le monde arabe"
   7. Karen Ferreira-Meyers: "La construction mémorielle et l'écriture autofictionnelle africaine"
   8. Flore Garcin-Marrou: "L’autofiction 2.0 : la mise en scène de soi sur le réseau social Facebook"
   9. Arnaud Genon: "L'autofiction d'Abdellah Taïa"
  10. Jasmine Getz: "Poésie et autofiction"
  11. Claudia Gronemann
  12. Luciana Hidalgo: "L'autofiction au Brésil: une écriture limite"
  13. Annie Jouan-Westlund: "L'écriture d'une aventure transatlantique"
  14. Veronique Montemont: "(Dés)saisissement: photographie, autobiographie, fiction"
  15. Sandrine Morsillo-de la Chapelle: "De l'autofiction à l'expofiction, entre les deux, l'artiste s'expose (à partir de Beuys, Gasiorowski et Le Gac)"
  16. Annie Pibarot: "Autoportrait et autofiction"
  17. Catherine Ponchon "S’écrire après Auschwitz"
  18. Anne Strasser: "Sociologie de l'autofiction"
  19. Najet Tnani: "Double culture et autofiction chez Taos Amrouche, Essia Djebbar, Nina Bouraouit et quelques auteures maghrébines"
  20. Nathanaël Wabled: "Se construire une place. Le postféminisme américain comme espace de théorie autofictionnel"


1er-5 août 2012 - BOVINO (Italie) - L'éthos : la mémoire autobiographique de l'homme de science

L’Observatoire de la mémoire écrite, orale,  filmique, et du patrimoine autobiographique organise du 1er au 5  août 2012 sa XIème  rencontre : Castello Guevara-Bovino (Foggia - Italie) :
L’éthos : la mémoire autobiographique de l’homme de science.
Voir le programme détaillé : http://mediapoliseuropa.com/index.php/symposium/symposium-2012/20-programma-2012
 
L’Observatoire de la mémoire écrite, orale,  filmique, et du patrimoine autobiographique organise du 1er au 5  août 2012 sa XIème  rencontre : Castello Guevara-Bovino (Foggia - Italie):

La figure de l’homme de science dans la litterature, les films, l’iconographie,  les cartoons

Parallèlement et en complément du colloque L’éthos : la mémoire autobiographique de l’homme de science (voir l’appel à contribution : échéance renvoyée au 15 mars), un autre appel  est ouvert à des séances consacrées au thème de l’image extérieure sur le scientifique. On entendra ici par scientifique celui qui s’occupe en particulier du domaine des sciences naturelles et de la médicine.

La culture occidentale a largement traité ce thème, dans les registres de la fiction ou de la reconstruction historique, de Faust à Strangelove (cf. Roslynn D. Haynes, From Faust to Strangelove,  Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1994).
Quelle image en est donnée par la littérature, les films, les bandes dessinnées ? Quels sont les stéreotypes véhiculés ? Du cartoon  Dexter aux personnages disnayens d’Archimède et d’Eta Beta un grand mouvement d’imagination se déploie. Des biographies litteraires ou filmiques  interprètent la pensée supposée, les reflexions personnelles de scientifiques. Cf. Leonardo Sciascia, La scomparsa di Majorana, 1975 ;  ou cf. Le film de  Mario Martone, Morte di un matematico napoletano sur Renato Caccioppoli, 1992.
De La leçon d’anatomie de Rembrandt, au portrait  du mathématicien Luca Pacioli de Jacopo de’ Barbari, à celui de Paracelso, le statut d’un scientifique est caractérisé  par  l’habitus, le décor, les instruments. Dans les peintures du géographe et de l’astronome de Vermeer, une mappemonde témoigne d’acquisitions scientifiques récentes et définitives de Copernic  et  de Galilée sur la sphéricité de la terre.
Par ailleurs, quelle image se façonne, émerge des discours, des interprétations, auprès de l’opinion publique ? Michel Foucault parle de pratique discursive, consubstantielle au dessein qu’on donne et qu’on a de la science dans certaines périodes (Cf. : M. Foucault,  "Science et savoir" in Id L'Archéologie du Savoir, Paris, Gallimard, 1969, pp. 233-255.
Interpréter une vie de scientifique peut communiquer une vision politique. La Vie de Galilée de Brecht reste une référence: « Je ne crois pas que la science peut se proposer d’autre but que de soulager la fatigue de l’existence humaine ; mais si la science ouvre la voie à la coercition, elle peut s’en trouver affaiblie pour toujours. Chaque nouvelle machine ne sera que l’encouragement à de nouvelles souffrances pour l’homme. Et quand au fil du temps, tout le découvrable sera découvert, le progrès finira par s’éloigner du bien des multitudes. Pire encore, entre vous hommes de science et l’humanité se creusera un abîme tellement grand, qu’à chacun de vos Eureka résonnera un cri d’horreur universel». Dans les dernières révisions de cette pièce Brecht décrit un Galilée post Hiroshima.
Selon  Michel Foucault, jamais comme dans notre contemporanéité le scientifique n’a un rôle aussi central. Oppenheimer représente la charnière, le passage du ‘savant universel’ et celui qui a à cœur le sort de tous,  au  chercheur, à l’expert, qui poursuit des pratiques scientifiques spécifiques (M. Foucault « Vérité et pouvoir », L’Arc, n. ° 70, 1977, pp.16-26).
« [Aujourd’hui] L’intellectuel spécifique dérive d’une toute autre figure, non plus le juriste–notable, mais le savant-expert. Je disais à l’instant  que c’est avec les atomiciens qu’il s’est mis à occuper le devant de la scène ». (M. Foucault, « Entretien avec Michel Foucault », réalisé par A. Fontana et P. Pasquino, juin 1976, in Dits et écrits, 1954-1988, Paris, Gallimard, 1994, v. II, p. 156).
En outre, à notre époque, la génétique, la microchirurgie, les biotechnologies, en donnant beaucoup d’espoirs (de transplantations, de clonations, etc.),  favorisent l’opinion selon laquelle un homme de science n’est pas un découvreur (de quelque chose qui le précède) mais un inventeur, un créateur, un démiurge qui se positionne au-delà de toute transcendance.

La proposition pour participer au colloque de 250 mots maximum, accompagnée d’un bref CV doit être envoyée avant le  20 mars 2012.
Les interventions, après lecture des textes livrés,  pourront être publiées sur  Mnemosyne o la costruzione del senso, Presses Universitaires de Louvain.
Inscription au colloque  : 80,0 euro.

Comité scientifique:
Beatrice Barbalato,  Directeur de la revue Mnemosyne, o la costruzione del senso, PUL,     
Université catholique de Louvain                                                     
Fabio Cismondi, Fusion for energy-European Union. 
Albert Mingelgrün, Université Libre de Bruxelles
Edgar Radtke,  Universität Heidelberg

beatrice.barbalato@gmail.com et <Fabio.Cismondi@f4e.europa.eu>,

Pour tous les reinseignements (comment rejoindre le lieu du colloque)
http://mediapoliseuropa.freehostia.com


4-14 octobre 2012 - MONTREUIL - Le cinéma à la première personne

Les rencontres du cinéma documentaire de Montreuil (4-14 octobre 2012, au cinéma Le Méliès) seront consacrées au cinéma à la première personne.

Voir programme sur le site : http://www.peripherie.asso.fr/rencontres.asp



30 novembre 2012 - CAEN - La lettre et l'histoire : écrire, témoigner, agir (I)


« La Lettre et L’Histoire : écrire, témoigner, agir »

Vendredi 30 novembre 2012, Université de Caen Basse-Normandie

Vendredi 25 janvier 2013 Université Paris 13

L’objet de ce colloque, qui rassemblera littéraires, historiens, et archivistes est d’interroger les différents types de rapports qui se nouent entre l’écriture épistolaire et l’écriture de l’Histoire. Dans cette perspective on s’intéressera à des correspondances d’hommes politiques ou d’acteurs importants de la scène historique, mais aussi à des correspondances privées d’épistoliers qui se sont servis de la lettre pour raconter l’événement, témoigner de ce qu’ils ont vu, analyser les événements traversés et parfois encore agir sur le cours de l’histoire. C’est dire que l’on considérera la lettre dans une triple dimension, à la fois comme un document et donc comme une archive  susceptible en tant que telle de contribuer à l’écriture l’histoire ; comme un témoignage singulier par lequel une individualité exprime son rapport à l’Histoire ; mais aussi comme un acte dont un effet sur le cours de l’Histoire est attendu.

Le colloque se déroulera en deux étapes :

« La Lettre et L’Histoire : écrire, témoigner, agir » (I)
Université de Caen, vendredi 30 novembre 2012

La première journée de ce colloque portera sur la façon dont la lettre a pu constituer un support privilégié pour rapporter, selon un angle de vue individuel et personnel, accidents, événements, et mouvements de l’histoire. Forme brève et discursive qui s’inscrit dans un geste de communication, la lettre est une des modalités d’écriture du témoignage les plus accessibles. Elle suppose de la part de l’épistolier une double posture qui est à la fois celle de l’acteur – car il s’agit le plus souvent d’évoquer des événements auxquels on a pris part plus ou moins activement – mais aussi celle de l’analyste, car s’y manifeste un point de vue singulier sur les événements rapportés. Ce double statut du scripteur de la lettre, plus ou moins sensible selon les cas, fait de la d’elle à la fois un texte dont on peut interroger les formes et les enjeux stylistiques et une archive féconde pour l’historien.

« La Lettre et L’Histoire : écrire, témoigner, agir » (II)
Université Paris 13, 25 janvier 2013

La seconde journée de ce colloque international et pluridisciplinaire traitera des correspondances des grands hommes et femmes politiques ou d’acteurs importants de la scène historique.
Comment ces épistoliers mettent-ils en scène dans leurs lettres leur vie politique ainsi que celle de leur temps et de leur pays ? Quel(s) rôle(s) donnent-ils à leurs correspondances ? Comment y représentent-ils leur moi de témoin et d’acteur de l’Histoire ? Nous poserons également la question de l’édition de ces correspondances : comment et pourquoi les éditer ?
 
Les propositions (titre de la communication accompagné d’un argumentaire de 500-600 caractères) devront parvenir aux organisatrices, Brigitte Diaz et Françoise Simonet-Tenant, au plus tard le 15 juin 2012 aux deux adresses suivantes :

brigitte.diazw@gmail.com
francoise.simonet-tenant6@orange.fr

Responsable : DIAZ Brigitte et SIMONET-TENANT Françoise

Url de référence :
http://www.epistolaire.org/

Adresse : F. Simonet-Tenant, 39 rue Gabriel Lamé, 75012 Paris


1er décembre 2012 - PARIS - Maghreb et autobiographie

De 14h30 à 17h30, Table ronde organisée par l'Association pour l'Autobiographie (APA), à L'Ecole Normale Supérieure (salle des Actes), 45 rue d'Ulm, Paris 75005.

Depuis la publication du Cahier de l’APA « Maghreb et autobiographie » en 2010, le fonds de l’Association pour l’Autobiographie s’est enrichi de nouveaux textes concernant la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. À l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance algérienne, nous proposons une rencontre  avec  Malik Allam, Corinne Chaput - Le Bars,  Anne-Marie Sirocchi-Fournier et Gérard Kihn. Cette rencontre, animée par Claudine Krishnan et Véronique Leroux-Hugon, sera organisée autour d’interventions, de  lectures d’extraits et de discussions sur divers thèmes abordés dans les journaux, récits, correspondances à propos du Maghreb.





7 décembre 2012 - PAU - Les écrits intimes et les frontières de l’art et de la littérature

Journée d’étude du Groupe de recherche des Ecrits du for privé dans les Pays de l’Adour


Université de Pau et des Pays de l’Adour

Vendredi 7 décembre 2012, IRSAM, Salle Chadefaud


matinée, 9 h – 12 h
Modérateur : Maurice Daumas

9 h : accueil des participants. Présentation de la journée par Maurice Daumas

9 h 15 - Philippe Lejeune (ENS Fontenay-aux-Roses),  Ariane Grimm : enfance et autobio-graphisme

10 h - Michel Braud (UPPA), Journal intime ordinaire et journal littéraire : éléments de théorisation

10 h 45 : Pause

11 h - Mireille Calle-Gruber (La Sorbonne Nouvelle - Paris 3) : Claude Simon, les présents de l’archive

12 h : Déjeuner

après-midi, 14 h – 17 h
Modérateur : Michel Braud

- 14 h - Gérard Lahouati (UPPA) : L'infini limitrophe : Vincent van Gogh écrivain

- 14 h 45 - Maurice Daumas (UPPA) : Le statut de l’écriture dans (la collection de) l’art brut

- 15 h 30 : Pause

- 15 h 45 - Evelyne Toussaint : Écrits intimes/écrits extimes : texte et espace plastique dans l’œuvre de Myriam Mechita, Jean Daviot, Anne et Patrick Poirier

16 h 30 : conclusions de la journée par Michel Braud